Mise à jour : 19 mai 2011
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Pour les enfants souffrant de maladie chronique, le projet d’accueil individualisé (PAI) est un document qui précise les adaptations nécessaires à la vie de l’enfant en collectivité (crèche, école, centre de vacances ou de loisirs, etc.). Il établit également les mesures à mettre en œuvre en cas d’urgence.

Quand met-on en place un PAI ?

Un PAI est mis en place lorsque l’état de santé d’un enfant exige que l’on adapte sa vie en collectivité ou lorsque l’enfant peut avoir besoin d’un traitement d’urgence pendant son temps de présence au sein de la collectivité. Les PAI les plus courants concernent les allergies sévères (à certains aliments ou aux piqûres d’insecte, par exemple), l’asthme, l’épilepsie et le diabète. Selon la maladie, le PAI indique, entre autres, les régimes alimentaires, les aménagements d’horaires, les dispenses de certaines activités incompatibles avec la santé de l’enfant et, éventuellement, les activités de substitution qui lui seront proposées. Un protocole de soins d’urgence est généralement inclus dans le PAI : il définit les mesures à prendre lors d’une crise.

Lorsqu’un enfant présente une intolérance alimentaire sans gravité (par exemple au lactose) ou lorsqu’il présente un terrain allergique sans manifestations sévères (par exemple une rhinite allergique au pollen), la mise en place d’un PAI n’est ni nécessaire ni souhaitable : la multiplication des PAI compliquerait inutilement la vie des collectivités.

Comment établir un PAI ?

infirmière scolaire

Le plus souvent, le PAI est initié sur intervention des parents par le pédiatre, le médecin traitant ou le spécialiste de la maladie en cause. Il en fait la demande au personnel médical de la collectivité : médecin ou infirmière scolaire, par exemple. Ceux-ci établissent avec le chef d’établissement une première ébauche de PAI à partir des informations transmises par le médecin qui les sollicite (ordonnances, régime alimentaire et aménagements spécifiques, etc.) et en fonction des adaptations qui sont possibles dans le cadre de leur établissement. Ce projet est finalisé en concertation avec le médecin de l’enfant et sa famille.

Le protocole de soins d'urgence est, en général, rédigé par le médecin qui suit l'enfant. Le PAI est révisé régulièrement en fonction de l'évolution de la maladie ou des traitements.

Que contient un PAI ?

Le contenu d’un PAI dépend de la maladie en cause. Dans la plupart des cas, on y trouve :

  • les coordonnées des personnes à contacter en cas de problème (parents, médecin traitant, médecin le plus proche, service hospitalier, Samu, par exemple) ;
  • les besoins particuliers de l’enfant, c’est-à-dire les modalités particulières de sa vie quotidienne dans la collectivité : aménagements souhaités, prises de repas et régimes alimentaires, conduite à tenir en cas d’excursions hors de l’établissement, informations à transmettre systématiquement aux personnes chargées de l’encadrement des enfants, entre autres ;
  • la prise en charge médicale de la maladie pendant le temps de présence dans la collectivité, nom, posologie et usage des médicaments, conditions et modalités des interventions médicales, paramédicales ou de soutien ;
  • la conduite à tenir en cas d’urgence (le protocole de soins d’urgence) en attendant l’intervention d’un médecin (local ou Samu). Cette conduite est organisée, en général, selon le degré de gravité : par exemple, lors d’une crise allergique, que faire en cas de crise d’urticaire, de gonflement des lèvres, d’œdème de la gorge, de malaise ou de crise d’asthme ;
  • la composition de la trousse d’urgence et le lieu où elle est entreposée dans la collectivité (les parents gardent la responsabilité de vérifier la date de péremption des médicaments de la trousse d’urgence et de les renouveler dès qu’ils sont périmés). Une copie du protocole de soins d’urgence doit systématiquement se trouver dans cette trousse. Parfois, une version réduite de la trousse doit être emportée dans tous les déplacements de l’enfant, sous la responsabilité de la personne chargée de l’encadrement.
Les injections d’urgence par le personnel de l'école
Les protocoles de soins d’urgence envisagent parfois une injection de médicament par le personnel de l’établissement (par exemple, l’injection d’adrénaline lors d’un malaise ou d’un œdème de la gorge chez un enfant allergique).
Le recours à ces injections est strictement défini par le protocole de soins d'urgence. Elles se font le plus souvent à l'aide d'un stylo injecteur qui facilite le geste et qui doit se trouver dans la trousse d'urgence de l'enfant.
Le médecin (ou l'infirmière scolaire) est tenu de former le personnel d'encadrement à la pratique de ces injections, afin que tout soit mis en œuvre pour que le traitement nécessaire puisse être administré en attendant l'arrivée des secours.
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