Mise à jour : 01 juillet 2022
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La montagne est un milieu exigeant qui expose enfants comme adultes à l'altitude, à des conditions climatiques difficiles et changeantes, ainsi qu'à de nombreux types d'accidents. Sports d'hiver ou randonnées d'été demandent une préparation adaptée pour que les enfants puissent en profiter en toute sécurité.

Les enfants et l'altitude

enfant au ski

L’altitude ne convient pas aux très jeunes enfants : leur organisme immature a du mal à s’acclimater à la raréfaction de l’oxygène et aux basses températures. Chez les nourrissons, le risque de mort subite augmente. Pour ces raisons, les médecins déconseillent les séjours au-dessus de 1 200 mètres pour les enfants de moins de six mois, au-dessus de 2 000 mètres pour les enfants de moins de un an, au-dessus de 2 500 mètres pour les moins de deux ans et au-dessus de 3 000 mètres pour les moins de dix ans. À partir de dix ans, l’enfant est physiquement apte à supporter l’altitude. Bien sûr, ces recommandations ne concernent que les enfants qui n’y sont pas habitués. Dans de nombreux pays, des enfants naissent et grandissent à très haute altitude sans souci particulier.

Les changements d’altitude rapides (téléphériques, par exemple) sont déconseillés aux enfants souffrant de rhinopharyngite ou d’otite, la variation brutale de pression pouvant provoquer des douleurs aiguës des tympans.

Le mal aigu des montagnes

Le mal aigu des montagnes peut apparaître dès 2 000 mètres d’altitude et touche également les enfants. Il est dû à la baisse de la quantité d’oxygène disponible dans l’atmosphère. L’enfant souffre de maux de tête, de vertiges, de fatigabilité exagérée et d’essoufflement. S’il poursuit son ascension, le mal de tête devient sévère et s’accompagne d’une toux sèche, de difficultés à respirer, de troubles de la conscience et de vomissements. De petits œdèmes (gonflements) apparaissent au niveau du visage ou des mains. Une descente à plus basse altitude devient urgente. Sinon, il peut s’ensuivre de très graves accidents comme l’œdème pulmonaire, mortel en quelques heures, ou un coma.

Pour les enfants de plus de 6 ans, un traitement préventif médicamenteux par l’acétazolamide (DIAMOX) est possible mais il doit être utilisé avec précaution. La consultation d’un médecin permettra de peser le pour et le contre. Il est à commencer deux jours avant l’arrivée en haute altitude et à poursuivre pendant deux jours après avoir atteint le point culminant, si la descente n’est pas effectuée rapidement. L’acétazolamide, administré en deux prises quotidiennes peut être recommandé en l’absence de contre-indication aux sulfamides (allergie croisée dans 10 % des cas). En cas de contre-indication, il est possible de prescrire de la dexaméthasone.

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