Mise à jour : 23 juillet 2020
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Le traitement du cancer de la thyroïde a pour objectif la guérison du patient, l’amélioration de sa qualité de vie et la prévention des complications.

Quels sont les traitements du cancer de la thyroïde ?

Le traitement du cancer de la thyroïde fait appel à la chirurgie pour enlever tout ou partie de la thyroïde et à l’administration d’iode 131, une forme de radiothérapie agissant par voie interne directement sur les cellules de la thyroïde. Rarement, un traitement par radiothérapie externe est également administré. L’ablation de la totalité de la thyroïde impose au patient de prendre des hormones thyroïdiennes toute sa vie. Pour trouver le dosage correct en T4, des prises de sang sont régulièrement effectuées pour doser les hormones thyroïdiennes et la TSH.

Des thérapies ciblées (destinées à freiner la prolifération des cellules cancéreuses) sont à l’étude dans des essais cliniques.

Comme pour les autres cancers, le traitement du cancer de la thyroïde repose sur un ensemble de protocoles codifiés qui sont adaptés aux particularités de chaque patient. Il est administré dans des centres de lutte contre le cancer accrédités par l’Institut national du cancer (INCa). De plus, les cancers médullaires, anaplasiques et les formes résistantes aux traitements des cancers folliculaires sont pris en charge par des établissements spécialisés dans le traitement des cancers rares.

La thyroïdectomie dans le traitement des cancers de la thyroïde

Le traitement des cancers de la thyroïde consiste d’abord à retirer la thyroïde. Cette intervention se fait en deux étapes : l’ablation d’un premier lobe pour examen microscopique (et détermination du stade d’évolution de la tumeur), puis en fonction du résultat, l’ablation du deuxième lobe. Ces deux étapes peuvent avoir lieu lors d’une seule intervention (la thyroïde est examinée pendant l’opération) ou lors de deux interventions successives. Si la tumeur est petite et située au centre de l’un des deux lobes, le chirurgien peut décider de laisser l’autre lobe en place. Lorsque les ganglions lymphatiques voisins sont atteints, le chirurgien les retire (« curage ganglionnaire »).

L’ablation de la totalité de la thyroïde impose au patient de prendre des hormones thyroïdiennes (le plus souvent seulement la T4) toute sa vie. Pour trouver le dosage correct en T4, des prises de sang sont régulièrement effectuées pour doser les hormones thyroïdiennes et la TSH.

Les complications du traitement chirurgical du cancer de la thyroïde peuvent être :

  • une irritation transitoire ou des dommages des nerfs qui innervent les cordes vocales, d’un ou des deux côtés de la gorge, se traduisant par des problèmes de voix ;
  • des douleurs au niveau du cou ;
  • un fonctionnement insuffisant des glandes parathyroïdes, entraînant une concentration sanguine de calcium insuffisante (les quatre parathyroïdes sont situées sur la thyroïde et doivent être séparées de celle-ci et laissées en place pendant l’intervention chirurgicale, ce qui n’est pas toujours possible).
Ablation de la thyroïde et grossesse
Si le cancer de la thyroïde est découvert pendant la grossesse, l'ablation de la thyroïde est possible pendant le deuxième trimestre de la grossesse ou après l'accouchement. Ne plus avoir de thyroïde n'empêche pas d'avoir un enfant : il suffit d'adapter la posologie des hormones thyroïdiennes aux besoins de la mère (qui sont augmentés pendant la grossesse).

L'irathérapie dans le traitement des cancers de la thyroïde

L’irathérapie, également appelée « radiothérapie interne vectorisée par l’iode 131 », est pratiquée après la chirurgie si le médecin estime que des cellules cancéreuses ont pu rester dans le corps et que le risque de rechute est élevé, ou si la présence de métastases est suspectée ou confirmée.

L’irathérapie consiste à administrer au patient de l’iode 131 (radioactif) par la bouche ou par injection. Ce traitement est précédé d’un autre traitement médicamenteux destiné à augmenter fortement le taux de TSH (thyréostimuline) dans le sang. Si des cellules de la thyroïde sont restées dans le corps, la TSH va les stimuler et les pousser à accumuler l’iode radioactif administré. Les éventuelles cellules thyroïdiennes restantes vont ainsi concentrer la radioactivité, ce qui va les détruire.

Selon la dose d’iode administrée, le patient peut être contraint de rester de deux à cinq jours en isolement dans une chambre d’hôpital spécialement équipée pour bloquer les radiations. Au bout de cinq jours, la radioactivité a fortement diminué et le patient peut sortir. Dans certains cas, l’isolement du patient n’est pas nécessaire et il suffit d’éviter les contacts prolongés avec les femmes enceintes et les enfants de moins de 15 ans pendant une durée qui dépend de la dose d’iode administrée. Si le patient est une femme en âge de procréer, celle-ci devra utiliser des mesures de contraception efficaces pendant l’irathérapie et tout au long des six mois qui suivent la fin de ce traitement.

Après une irathérapie, le médecin fait réaliser une scintigraphie, un examen qui visualise les cellules thyroïdiennes radioactives, qu’elles soient autour du site où se trouvait la thyroïde ou au sein d’éventuelles métastases.

Les effets indésirables éventuels de l’irathérapie sont des nausées, des difficultés à digérer, une inflammation des glandes salivaires, une sécheresse de la bouche et des yeux, des troubles du goût et de l’odorat, ainsi que des douleurs au niveau du cou.

La radiothérapie dans le traitement du cancer de la thyroïde

Dans le cadre du traitement des cancers de la thyroïde, la radiothérapie externe (rayons ionisants projetés à travers la peau du cou) n’est que rarement utilisée (formes graves des cancers folliculaires et médullaires, ou cancer anaplasique, en association avec une chimiothérapie). Elle se déroule habituellement sous la forme de cycles de cinq séances quotidiennes par semaine pendant cinq à sept semaines.

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