Mise à jour : 10 février 2023
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La vitamine D regroupe plusieurs substances dont les deux plus courantes sont la vitamine D2 ou ergocalciférol, produite par les végétaux, et la vitamine D3 ou cholécalciférol, d’origine animale et produite par la peau sous l’action des rayons ultraviolets B. La vitamine D est essentielle au métabolisme du calcium et du phosphore. Elle augmente leur absorption dans l’intestin et diminue leur élimination dans l’urine, favorisant ainsi la minéralisation des os et des dents.

Décision des autorités de santé européennes

Depuis 2012, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des aliments et des compléments alimentaires contenant de la vitamine D (calciférols). Après examen des données scientifiques, elles ont estimé que ces produits peuvent prétendre contribuer :

  • à l’absorption intestinale et à l’utilisation du calcium et du phosphore,
  • au maintien de taux sanguins de calcium normaux,
  • à la croissance normale des os des enfants,
  • au maintien de l’état normal des os, des muscles, des dents et du système immunitaire,
  • à la division cellulaire,
  • au fonctionnement normal du système immunitaire des enfants de 3 à 18 ans,

si et seulement si ces produits contiennent au moins 0,75 microgrammes de vitamine D (calciférols) pour 100 g, 100 ml ou par emballage si le produit ne contient qu’une portion.

De plus, les denrées et suppléments alimentaires apportant au moins 15 microgrammes de vitamine D par portion journalière peuvent prétendre contribuer à réduire le risque de chute associé à l’instabilitité posturale et à la faiblesse musculaire, chez les hommes et les femmes de 60 ans et plus. Le consommateur doit être informé que l'effet bénéfique est obtenu moyennant la consommation journalière de 20 microgrammes de vitamine D, toutes sources confondues.

Par contre, les aliments et les compléments alimentaires contenant de la vitamine D (calciférols) ne peuvent PAS prétendre :

  • contribuer au fonctionnement normal de la thyroïde ;
  • contribuer au fonctionnement normal du cœur ou des vaisseaux sanguins.

Ces revendications d’effet sont désormais interdites pour les aliments et les compléments alimentaires contenant de la vitamine D (calciférols).

Carence, usages et propriétés supposées de la vitamine D

boîte à sardines

La carence en vitamine D provoque une déminéralisation des os : rachitisme chez les enfants et ostéomalacie chez les adultes. L’ostéomalacie augmente fortement le risque d’ostéoporose et de fractures.

Dans les pays industrialisés, une déficience en vitamine D s’observe surtout chez les personnes souffrant de maladies chroniques de l’intestin, de cirrhose du foie et d’alcoolisme, ainsi que chez celles qui sont insuffisamment exposées à la lumière du soleil et celles qui ont une peau foncée. Les personnes âgées confinées à l’intérieur sont, comme les prisonniers, particulièrement concernées car la capacité de l’organisme à absorber ou à synthétiser la vitamine D sous l'effet du soleil diminue avec l’âge.

Les personnes qui prennent des traitements destinés à réduire l'absorption intestinale des matières grasses, par exemple dans le cadre d'un traitement contre l'obésité ou le cholestérol, peuvent également être touchées, car la vitamine D est soluble dans les graisses.

Il a été établi que l’alimentation, même équilibrée, et la lumière du soleil ne sont pas assez efficaces pour apporter suffisamment de vitamine D, en particulier chez les personnes âgées de plus de 60 ans. Pour cette raison, les autorités sanitaires recommandent désormais la prescription de suppléments de vitamine D (entre 800 et 1000 UI par jour) chez les personnes de plus de 60 ans.

Chez les personnes à risque de carence, il est intéressant de faire une prise de sang pour mesurer le taux de 25-OH-vitamine D. La concentration sanguine de 25-OH-vitamine D devrait se situer entre 30 et 45 ng/ml de sang. Si le taux sanguin de vitamine D est inférieur à 30 ng/ml, le médecin prescrit une supplémentation en vitamine D pour le ramener à des valeurs normales. Lorsque cet objectif est atteint, un traitement d’entretien est prescrit pour le maintenir tout au long de la vie.

Cette supplémentation peut prendre la forme d’un traitement quotidien oral (à prendre pendant le repas) ou d’injections mensuelles ou trimestrielles (la vitamine D s’accumule dans la graisse du corps).

Associée au calcium, la vitamine D est utilisée dans la prévention et le traitement du rachitisme et de l’ostéoporose. Elle est également proposée dans le traitement du psoriasis et comme stimulant des défenses immunitaires.

Quelle efficacité pour la vitamine D ?

L’administration de vitamine D fait partie des traitements préventifs de l’ostéoporose, en particulier chez les femmes ménopausées habitant des régions peu ensoleillées. La vitamine D est parfois prescrite aux personnes de tous âges qui s’exposent peu à la lumière du jour, comme les grands malades, les invalides, les personnes âgées ou les habitants des pays nordiques, particulièrement en hiver.

Le lait maternel renfermant relativement peu de vitamine D, une courte exposition du bébé au soleil plusieurs fois par semaine est souvent recommandée. De plus, une administration de 400 à 800 UI (unités internationales) par jour de vitamine D est également recommandée chez l’enfant au sein ou consommant moins de 500 ml de lait pour nourrissons par jour.

Concernant le psoriasis, des traitements locaux à base de dérivés de la vitamine D, comme le calcipotriol par exemple, sont couramment prescrits par les dermatologues.

Le rôle de la vitamine D dans la stimulation du système immunitaire n'est pas démontré.

Récemment, une analyse croisée de dix-huit études a révélé qu’une supplémentation médicalement contrôlée de vitamine D pendant plusieurs années semble réduire le risque de développer des maladies cardiovasculaires, un diabète de type 2, et même certains cancers. Néanmoins, des études plus poussées sont nécessaires pour confirmer cette tendance.

Précautions à prendre avec la vitamine D

La vitamine D s’accumule dans l’organisme : un excès d’apport peut avoir de graves conséquences qui persisteront plusieurs semaines après l’arrêt de la prise de cette vitamine. Néanmoins, les cas d'intoxication sont exceptionnels et correspondent à la prise de doses extrêmement élevées de vitamine D.

En provoquant une élévation anormale et permanente du taux de calcium dans le sang, un surdosage en vitamine D provoque des nausées, des maux de tête, des douleurs des muscles et des os, des troubles du rythme cardiaque, ainsi que des dépôts de calcium dans les reins, les vaisseaux sanguins, le cœur et les poumons. De graves troubles rénaux peuvent apparaître et mettre la vie en danger. Ces effets indésirables apparaissent dès que l'apport quotidien dépasse 50 000 UI, équivalentes à 1,25 mg par jour.

Les personnes qui prennent des médicaments contre les troubles du rythme cardiaque doivent éviter de prendre des compléments alimentaires contenant de la vitamine D. Dans tous les cas, la prise de doses quotidiennes supérieures à 2 000 UI (50 µg) doit se faire sous contrôle médical.

Formes et dosage de la vitamine D

La vitamine D et ses dérivés se présentent sous diverses formes : comprimés, capsules molles, solutions huileuses, crèmes ou solutions injectables par exemple.

En France, la supplémentation en vitamine D peut se faire avec des médicaments ou des compléments alimentaires. En janvier 2021, suite à des cas de surdosage chez des enfants ayant reçu de la vitamine sous forme de compléments alimentaires, l’agence du médicament (ANSM) a publié une recommandation pour privilégier l’utilisation d’un médicament contenant de la vitamine D par rapport à celle d’un complément alimentaire enrichi en vitamine D, particulièrement chez le jeune enfant. Elle rappelle également qu’il ne faut pas multiplier les produits contenant de la vitamine D pour éviter tout surdosage.

Dans le cas d’une insuffisance d’apport, le médecin peut prescrire la vitamine D sous forme de doses hebdomadaires de 400 à 2 000 UI (10 à 50 µg) pendant huit semaines, ou sous forme d’une dose unique pour l’hiver.

Sources alimentaires de vitamine D

La vitamine D se trouve dans les poissons gras comme, par exemple, le maquereau, la sardine ou le hareng, le foie de poisson et les huiles qui en sont extraites, ainsi que dans les jaunes d’œuf si les poules ont été nourries avec des aliments riches en vitamine D. 

Dans certains pays nordiques et anglo-saxons, le lait est systématiquement enrichi en ergocalciférol.

L'avis du spécialiste sur la vitamine D

La carence en vitamine D est beaucoup plus fréquente qu'on ne le croyait jusqu'à présent. Néanmoins, avant de prendre de la vitamine D, demandez à votre médecin de vous prescrire un dosage sanguin pour déterminer si cela est nécessaire et quelle est la dose à prendre.

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