Mise à jour : 01 juillet 2022
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Que ce soit en altitude (randonnée en montagne, balade en avion) ou en plongée, les différences de pression peuvent avoir des conséquences néfastes chez les sportifs.

Le mal aigu des montagnes

marche en haute montagne

Le mal aigu des montagnes peut apparaître dès 2 000 mètres d’altitude. Il ne concerne donc pas seulement les alpinistes mais aussi les skieurs, les randonneurs en montagne, les passagers d'un avion, etc. Il est dû à la baisse de la pression atmosphérique lorsque l’on s’élève. La quantité d’oxygène disponible dans l’atmosphère diminue et le sang ne peut en transporter suffisamment.

Lors d’un séjour d’au moins six heures au-dessus de 2 500 mètres, 50 % des personnes connaissent des signes légers de mal des montagnes. La personne souffre de maux de tête (dans 95 % des cas), de vertiges, d’insomnies (70 % des cas), de fatigabilité exagérée et d’essoufflement rapide en cas d’effort. Ces symptômes apparaissent au bout de quatre à huit heures et durent en général deux jours.

Si la personne touchée poursuit son ascension, ces signes, dits d'alerte, vont se transformer en signes d'alarme : le mal de tête devient sévère et s'accompagne d'une toux sèche, de difficultés à respirer, de troubles de la conscience et de vomissements. De petits œdèmes (gonflements) apparaissent au niveau du visage ou des mains : les bagues s'incrustent dans les doigts, les bracelets sont plus serrés. Une descente à plus basse altitude devient urgente.

Sinon, les signes graves surviennent : les symptômes déjà signalés deviennent plus sévères, une diminution du volume urinaire se produit ainsi que des œdèmes (les tissus se gonflent de liquide). Si les poumons et le cerveau sont atteints, il peut s'ensuivre de très graves accidents comme l'œdème pulmonaire, mortel en quelques heures, ou un coma.

Après quelques jours, l'organisme s'adapte à l'altitude, notamment en augmentant le nombre de globules rouges capables de fixer et de transporter l'oxygène.

Pour éviter tout problème, il faut respecter quelques précautions :

  • d’une manière générale, ne pas monter trop haut trop vite. L’œdème pulmonaire peut survenir dès 2 700 mètres ;
  • à partir de 1 700 mètres, ne pas grimper plus de 700 mètres par jour jusqu’à 3 500 mètres ;
  • au-delà de 3 500 mètres, ne pas s’élever de plus de 500 mètres par jour ;
  • s’efforcer de dormir à une altitude inférieure à l’altitude la plus élevée atteinte dans la journée ;
  • passer deux nuits de suite à la même altitude à chaque fois que l’on passe un nouveau seuil de 1 000 mètres d’altitude ;
  • éviter le surmenage et la déshydratation et se nourrir correctement, notamment en glucides (voir p. 81) ;
  • se déplacer calmement ;
  • une bonne hydratation par l’apport de boissons abondantes facilite l’adaptation à l’altitude ;
  • un traitement préventif existe (acétazolamide, DIAMOX) pour les personnes sujettes au mal des montagnes, mais il doit être utilisé avec précaution. La consultation d’un médecin permettra de peser le pour et le contre. Ce traitement est à commencer 2 jours avant l’arrivée en haute altitude et à poursuivre pendant 2 jours après avoir atteint le point culminant, si la descente n’est pas effectuée rapidement. L’acétazolamide, administré en 2 prises quotidiennes de 125 mg (250 mg au-delà de 80 kg de poids) le matin et en début d’après-midi peut être recommandé en l’absence de contre-indication aux sulfamides (allergie croisée dans 10 % des cas). En cas de contre-indication, il est possible de prescrire de la dexaméthasone (4 mg deux fois par jour).

L'otite barotraumatique

Lors d’une randonnée en montagne, d'une journée de ski ou d'un voyage en avion, les variations de pression peuvent provoquer des douleurs dans les sinus et les oreilles.

Lors de l'ascension, la pression diminue dans l'atmosphère  : l'air contenu dans les sinus et dans l'oreille moyenne (située derrière le tympan) se dilate. Il passe par les trompes d'Eustache et sort par le nez et la bouche.

Lors de la descente, la pression atmosphérique augmente  : l'air doit pénétrer par les trompes pour compenser la diminution de volume de l'air dans l'oreille moyenne. Si ce n'est pas le cas, la personne ressent des bourdonnements ou des sifflements, une sensation d'oreille pleine, parfois des douleurs et une baisse de l'audition.

Pour en savoir plus sur la prévention de l'otite barotraumatique.

Les accidents de plongée sous-marine

Sous l’eau, la pression environnante augmente d’une manière très importante. À 10 mètres de profondeur, elle est déjà le double de celle de la surface ; à 20 mètres, elle est multipliée par trois. Ce milieu extrêmement stressant pour l’organisme doit être abordé avec une grande précaution. C’est pourquoi la plongée sous-marine demande une formation initiale poussée, un bon encadrement et un examen médical préalable sérieux.

Pour en savoir plus sur la prévention des accidents de plongée sous-marine.

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