Mise à jour : 11 juillet 2016
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Continent : Asie

Zones du continent : Asie du Sud-Est, Sous-continent indien, Proche-Orient et Moyen-Orient, Extrême-Orient.

Pays :

  • Bangladesh
  • Bhoutan
  • Inde
  • Maldives
  • Népal
  • Pakistan
  • Sri Lanka

Le climat très humide dégrade les conditions sanitaires du sous-continent indien. L’essentiel des problèmes de santé est lié à l’eau et à l’alimentation. Le risque de paludisme est faible (mais pas nul) et se situe uniquement au-dessous de 2 000 mètres d’altitude.

Dans toute la région, les vaccins usuels sont indispensables : diphtérie, tétanos, poliomyélite (DTP), coqueluche, rougeole, hépatite B, grippe si voyage en groupe. Pour les vaccins spécifiques, les recommandations sont détaillées dans le texte ci-dessous.

Problèmes liés au climat et à la géographie

  • Le climat de la région est principalement tropical, chaud et humide. Protégez-vous du soleil et de la chaleur, particulièrement aux Maldives où les brûlures solaires sont fréquentes et graves en cas d’exposition prolongée. Si vous passez des heures à admirer les fonds marins avec un masque et un tuba, pensez à vous enduire le dos de protection solaire toutes les deux heures ou à nager avec un T-shirt (en particulier pour les enfants).
  • Les pluies diluviennes qui accompagnent la mousson d’été (de juin à septembre) provoquent bien souvent des inondations, des coulées de boue et des glissements de terrain (notamment le long des rivières). La mousson d’hiver, qui a lieu d’octobre à mars au nord-ouest des Maldives et au nord-est du Sri Lanka, s’accompagne de pluies moins abondantes.
  • Il est fortement déconseillé de naviguer au Bangladesh en avril-mai en raison des orages soudains et violents.
  • Au nord de la région s’étend l’Himalaya, la plus haute chaîne de montagnes du monde, avec son point culminant, l’Everest, à 8 848 mètres. Les hivers y sont rudes et les étés frais. Protégez-vous du froid, en particulier la nuit et prenez garde au soleil. Les sommets de l’Himalaya sont parmi les plus dangereux du monde. Une préparation et un matériel adéquat sont indispensables. Ne vous y aventurez pas seul : prenez un guide connaissant parfaitement la région et assurez-vous d’être suffisamment entraîné.
  • Dans les zones d’altitude, il existe un risque de mal aigu des montagnes (troubles respiratoires de type essoufflement et/ou troubles-neurologiques tels que des maux de tête, vomissements). Il est conseillé de subir une visite médicale préalable au voyage, d’être en bonne condition physique et de se munir d’un traitement contre le mal d’altitude, pas toujours disponible sur place.
  • Des cyclones dévastent régulièrement les zones côtières dont le golfe du Bengale.
  • Le Bhoutan, l'Inde, les Maldives, le Népal et le Pakistan sont situés dans une zone de forte activité sismique.

Problèmes liés aux transports

Transports routiers

Rappelons que les accidents de la route sont la première cause de décès chez les voyageurs. Les conseils de prudence généraux s’appliquent.
La conduite est plutôt risquée dans toute la région (routes en mauvais état, inondations pendant la mousson, conducteurs indisciplinés, densité de la circulation, etc.). De plus, la conduite à gauche est généralisée. Vous avez tout intérêt à louer une voiture avec chauffeur. Avant de prendre la route, écoutez toujours les derniers bulletins météorologiques et renseignez-vous sur l’état des axes routiers.
Évitez les transports en commun dès la tombée de la nuit en raison du risque d’agression, variable selon les régions.

Transports maritimes

Les bateaux qui naviguent au Bangladesh n’offrent pas toujours les normes de sécurité requises. N’empruntez pas de bateau ou ferry pendant la saison des orages.

Transports aériens

Dans toute la zone, assurez-vous que votre compagnie aérienne ne figure pas sur la liste noire des compagnies aériennes déconseillées par les autorités européennes.
Attention, l’aéroport de Leh au Ladakh est situé à plus de 3 500 m d’altitude. De même, la capitale du Bhoutan (Thimphu) ainsi que l’aéroport de Paro sont situés à environ 2 300 mètres d’altitude.

Maladies transmises par l’eau ou les aliments

Les maladies transmises par l’eau et les aliments sont plus fréquentes pendant la saison des pluies. Respectez scrupuleusement les règles d’hygiène corporelle et alimentaire. Sauf dans les hôtels de luxe, il est déconseillé de boire l’eau du robinet mais on peut l’utiliser pour se laver les dents. Préférez les aliments cuits et évitez les crudités et fruits non pelés.

Hépatite A

Les risques d’hépatite A sont importants, pensez à vous faire vacciner.

Hépatite E

Le sous-continent indien est fréquemment sujet à des épidémies d’hépatite E.

Fièvre typhoïde

Les risques de typhoïde sont importants, pensez à vous faire vacciner en cas de séjour prolongé ou dans de mauvaises conditions.

Choléra

Le Pakistan est parfois touché par des épidémies de choléra, renseignez-vous avant de partir.

Ciguatera

Aux Maldives, prenez garde à la ciguatera présente dans certains poissons.

Prévention du paludisme dans le Sous-continent indien

moustique

Le paludisme sévit dans toute la zone au-dessous de 2 000 m d’altitude. Au Bangladesh, au Bhoutan et en Inde, il s’agit majoritairement de paludisme à Plasmodium falciparum. Au Népal et au Pakistan, la transmission est essentiellement associée à Plasmodium vivax.

La chimioprophylaxie n'est pas toujours indispensable si vous restez dans les grandes villes, en altitude ou encore si votre séjour est de courte durée en zone de faible risque de transmission.

Aujourd'hui, pour les pays de cette zone, les spécialistes considèrent que la chimioprophylaxie n'est pas nécessaire pour les voyages dits "conventionnels" : séjour de moins d'un mois, nuitées essentiellement en ville, conditions d'hégergement favorables, à condition de respecter les mesures de protection contre les moustisques et de rester vigilant pendant les 3 mois suivant le retour (toute fièvre doit entraîner une consultation en urgence).

Par contre, la chimioprophylaxie reste indispensable dans la zone lors de séjours dits "non conventionnels" : immigrants en visite au pays, randonneurs au long cours, séjours longs, séjours en zones rurales (agronomes, chercheurs, militaires, humanitaires, etc.).

La décision de prescrire, ou non, un traitement préventif du paludisme sera prise par votre médecin traitant en fonction de divers paramètres : la zone visitée et son altitude, la saison du voyage, la durée du séjour, l’hébergement (urbain ou rural), votre état de santé (votre risque de développer un paludisme grave, par exemple si vous êtes enceinte, si vous avez subi une ablation de la rate, si vous séropositif pour le VIH, si vous êtes âgé, par exemple), etc.

Dans les cas où le risque est plus élevé (séjour prolongé, nuits en zone rurale, zones d’exposition particulières), la chimioprophylaxie est la suivante (toujours en complément des mesures de prévention des piqûres) : Malarone et ses génériques (atovaquone + proguanil), Doxy/Doxypalu/Granudoxy (doxycyline) ou Lariam (méfloquine, uniquement s'il n'est pas possible de prescrire les deux antipaludiques précédents):

Les zones à risque nécessitant une chimioprophylaxie sont les suivantes :

  • Bangladesh : transmission toute l’année notamment pendant la période de mousson (mai à octobre) dans les districts de Chittagong (Chattogram), Khagrachari, Rangamati, Bandarban et de Cox’s Bazaar (Sud-Est du pays). Il existe un très faible risque dans les districts du Nord du pays (Kurigram, Sherpur, Mymemsingh et Netrokona) et du Nord Est (Sunamganj, Sylhet, Habiganj et Moulvibazar). Dans le reste du pays, y compris Dhaka, il n’y a pas de risque de paludisme.
  • Bhoutan : rares cas en dessous de 1700 m dans la partie Sud du pays (zones rurales le long de la frontière avec l’Inde qui comprend les 7 districts de Samtse, Chukha, Dagana, Sarpang,Zhemgang, Pemagatshel, et Samdrup Jongkhar). Transmission saisonnière pendant les mois pluvieux d’été dans des foyers situés dans le reste du pays. Absence de risque dans les districts de Bumthang, Gasa, Paro et Thimphu.
  • Inde : Transmission toute l’année dans l’ensemble du pays dans les zones situées à moins de 2 000 m d’altitude. La majorité des cas sont rapportés à l’Est et Centre du pays et dans les états avec de grandes forêts, collines et zones tribales. Les États les plus à risque sont l’Orissa (Odisha), le Chhattisgarh, le Jharkhand, le Madhya Pradesh, le Maharasthra (Est et Centre) ainsi que certains états du nord-est (Tripura, Meghalaya, Mizoram). Absence de risque dans la plus grande partie des États de Jammu et Kashmir, de l’Himachal Pradesh, et du Sikkim et faible transmission dans le reste du pays.
  • Maldives : pas de chimioprophylaxie.
  • Népal : transmission saisonnière (de mars à octobre avec un pic de mai à août) dans les zones rurales du Teraï situées le long de la frontière avec l’Inde, avec des flambées occasionnelles de paludisme à P. falciparum de juillet à octobre. Absence de risque dans le reste du pays y compris Kathmandu, Pokhara et lors des treks himalayens.
  • Pakistan : Risque faible toute l'année au-dessous de 2000 m, surtout dans les zones rurales de juillet à décembre. La chimioprophylaxie n'est pas recommandée.
  • Sri Lanka : absence de cas depuis 2016, pas de chimioprophylaxie.

Maladies transmises par des insectes (hors paludisme)

Dengue

La dengue est très répandue dans tous les pays de la zone, en particulier entre octobre et janvier. Les épidémies récentes sont signalées sur le site de l’ECDC (European Center for Disease Prevention and Control).

Chikungunya

Le chikungunya sévit épisodiquement dans plusieurs régions notamment du Bangladesh, du Bhoutan, de l’Inde, du Sri Lanka et du Pakistan.
Les épidémies récentes sont signalées sur le site de l’ECDC (European Center for Disease Prevention and Control).

Virus Zika

La transmission du virus Zika est désormais possible au Bangladesh, en Inde, aux Maldives et au Pakistan.

Encéphalite japonaise

L’encéphalite japonaise est présente dans tous les pays de la zone et en particulier dans le Teraï et à Katmandu (Népal), autour de Karachi (Pakistan), dans tout le Sri Lanka, au Bangladesh (de mai à octobre), en Inde du sud et en Inde du Nord de mai à octobre (sauf les états de Dadra, Daman, Diu, Gujarat, Himachal Pradesh, Jammu et Kashmir, Lakshadweep, Meghalaya, Nagar Haveli, Punjab, Rajasthan et Sikkim). La vaccination est recommandée en cas d'exposition importante en milieu extérieur en zone rurale, excepté aux Maldives.

Leishmaniose

Il existe un risque de leishmaniose (notamment au Sri Lanka).

Fièvre jaune

La vaccination contre la fièvre jaune est exigée dans tous les pays de la zone pour les voyageurs en provenance d'une région où sévit la maladie.

Parasitoses

La filariose lymphatique est rare en Inde, au Bangladesh et au Népal. Néanmoins évitez de vous baigner dans les lacs et rivières.
Des cas de larva migrans cutanée sont régulièrement signalés sur les plages. Évitez de marcher pieds nus et de vous allonger directement sur le sable.

Maladies transmises par d’autres animaux

Rage

Le risque de rage est important dans tous les pays du sous-continent indien, sauf aux Maldives. En Inde, d'après l'OMS, on compte plus d'un tiers des cas humains de rage dans la monde chaque année. Elle est transmise le plus souvent par une morsure de chien ou de singe. Évitez d’approcher ces animaux.
La vaccination est recommandée cas de séjour prolongé en zone rurale ou de séjour aventureux, dans tous les pays de la zone (particulièrement en Inde), excepté aux Maldives.
En cas de morsure, la vaccination préalable ne dispense pas de doses complémentaires de vaccin, à faire dans des centres à normes internationales, car le vaccin « local » n’est pas recommandé.

Grippe aviaire

La grippe aviaire est présente au Bangladesh et au Népal.

Autres maladies infectieuses

Rappel important : Pour voyager en bonne santé, mieux vaut être à jour de toutes ses vaccinations usuelles : diphtérie, tétanos, poliomyélite (DTP), coqueluche, rougeole, hépatite B et, si vous êtes à risque de complications, grippe saisonnière.
La vaccination contre la rougeole est devenue particulièrement importante ces dernières années avec la recrudescence de cette maladie à travers la planète.

Tuberculose

La tuberculose est présente en Inde. De nombreux cas, parfois multi-résistants, ont été signalés à Mumbai (Bombay) et sa région. La vaccination par le BCG est recommandée, notamment aux personnes se rendant dans les zones de Pune et Mumbai (Bombay).

Méningites à méningocoques

Des épidémies de méningites à méningocoques sévissent de temps en temps surtout pendant la saison sèche, mais le risque est faible pour le voyageur. Pensez à la vaccination en cas de séjour prolongé ou de contact étroit avec la population locale, en période sèche et en zone d’épidémie.

Infections sexuellement transmissibles (IST)

Les cas de VIH/Sida et autres IST sont de plus en plus nombreux dans tous les pays de la région. Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’Inde hébergerait le plus grand nombre de personnes infectées par le VIH en Asie (plus de 5 millions) et ce nombre serait sous-estimé.

Problèmes liés aux situations politiques et sociales

Avant de partir, n’oubliez pas de consulter les recommandations aux voyageurs du Ministère des Affaires étrangères. Ce site liste les risques propres à chaque pays, selon les régions et la situation politique et sociale du moment. Une carte détaillée indique les zones formellement déconseillées, celles déconseillées sauf raison impérative et celles où la vigilance doit être renforcée. Il contient aussi des informations essentielles sur les risques sanitaires locaux. Respectez leurs mises en garde.

Restez vigilant

  • Restez extrêmement prudent sur le littoral de l’Inde et du Sri Lanka, en raison de la hauteur et de la puissance des vagues, ainsi que de la force des courants. La baignade est déconseillée pendant la mousson du fait des risques élevés de pollution par le ruissellement des eaux.
  • Le Gange en Inde est sans doute le fleuve le plus pollué du monde.
  • Les personnes souffrant de troubles respiratoires (asthme, bronchite chronique, etc.) doivent se méfier de la pollution atmosphérique dans les grandes villes indiennes.
  • Pour la pratique des sports sous-marins, un certificat médical peut être exigé aux Maldives.
  • Ne consommez pas de boissons alcoolisées artisanales, elles peuvent contenir des substances toxiques.
  • Attention, le matériel médical à usage unique n’est pas toujours correctement utilisé. Préférez si possible les traitements par voie orale et assurez-vous que les emballages stériles sont ouverts devant vous.
À garder à l’esprit
note
  • Si possible, évitez la région pendant la mousson.
  • Les infections alimentaires sont très fréquentes. Respectez scrupuleusement les règles d’hygiène alimentaire et corporelle.
  • Protégez-vous des piqûres d’insectes, notamment en fin d’après-midi (prévention de la dengue).
  • Gardez vos distances avec les chiens et les singes à cause du risque de rage.
  • Protégez-vous lors de toute relation sexuelle.
  • Renseignez-vous avant de partir pour connaître les régions à éviter, que ce soit à cause de l’instabilité politique, du terrorisme ou de la criminalité.

Les informations médicales sont en constante évolution. Ces informations ne prétendent pas se substituer à un avis médical. Suivez toujours les recommandations de votre médecin traitant ou de votre pharmacien.

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